mercredi 23 mai 2012

Conseil méthodo n°4: que faire avant l'examen?

Méthode de travail: nos bons conseils!

Dernière ligne droite avant l'examen : relire ou ...?
"Monsieur, je vous préviens j'ai déjà tout entendu, mais je voulais quand même avoir votre avis: que vaut-il mieux faire les derniers jours, les dernières heures avant l'examen? Relire tout le cours? Relire seulement le résumé?"

Telle est la question que m'a posée il y a quelques jours une étudiante que je coache. Et voici le conseil méthodo que je lui ai donné: "Ni l'un ni l'autre! Rien de pire que de relire pour combler le temps qui nous sépare d'un examen!"
Quoi d'autre alors? Et bien ceci:

Etape 1: Ne faire qu'une chose: s'interroger!
Concrètement, il est indispensable de se poser des questions sur la matière que l'on a l'impression de connaître.
Méfiez-vous (de vous-même!), ne soyez pas trop confiant, et dites vous que le prof va certainement être (encore) plus vache que d'habitude...
Alors prenez votre table des matières du cours, retournez-la; prenez une feuille bien blanche et un bic et interrogez-vous:

  • Combien y-a-t-il de partie dans ce cours? Écrivez --> Vérifiez
  • Première partie, qu'est-ce que ça raconte globalement? Deuxième partie ..., troisième ..., etc. Écrivez --> Vérifiez 
  • OK, pas mal, mais encore: cette première partie, qu'est-ce que cela donne plus en détails? Et pour la deuxième partie? etc. Écrivez --> Vérifiez
Etape 2: S'interroger encore... mais autrement
L'étape 1 accomplie systématiquement et rigoureusement, vous pouvez passer à l'étape 2 de la révision/répétition générale. Attention, quand on dit qu'il faut être rigoureux, ce n'est pas à la légère: vérifiez que vous n'avez pas tendance à insistez uniquement sur les infos que vous connaissez le mieux et que vous ne vous rassurez donc pas artificiellement sur base d'une connaissance partielle!

Il faut qu'aucune partie, sous-partie, sous-sous-information du cours ne vous ait échappé lorsque vous avez déballé toute la table des matières et le résumé de votre cours!

L'étape 2 peut donc être résumée comme suit: exercez-vous à raconter votre cours dans tous les sens et à comparer tout avec tout... bref posez-vous des questions, mais plus uniquement sur la structure linéaire du cours. 

Faites preuve d'imagination:
  • Tiens, et si je commençais à présent par le dernier chapitre pour ensuite raconter mon cours de manière rétrograde...
  • Si je présentais mon cours ou tels chapitres sous forme de tableaux: quels sont les critères que je vais placer en abscisse et en ordonnée? suis-je capable de remplir toutes les cases de ce tableaux?
  • Si j'essayais de faire une carte heuristique de cette matière, de ce chapitre: au centre la notion principale, de là faire partir tout ce qui y est associé que l'on a exploré dans ce cours... relier, relier et relier encore! Cela donne une carte ou un arbre superbe: n'avez-vous rien oublié? Vérifiez encore...
Etape 3: Se relaxer!
L'examen est dans une heure: il est temps que vous fermiez tout, que vous rangiez votre bureau, que vous prépariez quelques bics, une latte, une calculatrice éventuellement, et votre carte d'étudiant. Faites cela posément, puis dirigez-vous vers la salle d'examen calmement, sans vous presser, de manière à n'être ni trop à l'avance ni en retard. Durant le trajet préparez-vous mentalement:

  • vous avez fait tout ce que vous pouviez pour ce cours;
  • vous n'avez pas perdu de temps, vous étiez concentré, vous avez bossé!
  • vous connaissez suffisamment pour réussir, c'est certain...
  • si ça se passe mal, vous n'aurez rien à vous reprocher;
L'important à présent c'est de se concentrer sur la manière de séduire (au sens figuré!) le prof en lui donnant ce qu'il aime, avec l'allure qu'il aime: vous devrez soigner la présentation de vos réponses!

Surtout, évitez de farfouiller jusqu'à la dernière minute dans votre cours, et de relire jusque sur le seuil de la salle d'examen votre résumé... les dés sont jetés, rassemblez votre énergie et soyez fort! Visualisez une dernière fois la structure globale du cours dans votre tête si vous voulez, mais pas plus.
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-> Pour aller plus loin, lisez notre facilitateur d'étude  "J'assure les examens"

samedi 12 mai 2012

Examens: l'important n'est pas de participer...

«Tout dépendra de notre performance, de notre état d'esprit et de notre envie. Il faudra se sortir les tripes, se battre" (Grégory Leca, footballeur professionnel)

Avez-vous l'état d'esprit d'un vainqueur?
Pierre de Courbertin l'affirmait: "L'Olympisme n'est point un système c'est un état d'esprit." Et un état d'esprit, précisait-il, "issu d'un double culte: celui de l'effort et celui de l'eurythmie."

L'eurythmie est cet équilibre et cette harmonie entre toutes les facultés de l'homme (physiques, force d'âme et volonté, intellectuelles, morales) qui composent ce que Courbertin appelait le "faisceau radieux". Ce dernier concourt au perfectionnement de l'homme qui doit "se connaître, se gouverner, se vaincre".

 

C'est encore Courbertin qui proclamait en 1908 que "l'important dans ces Olympiades c'est moins d'y gagner que d'y prendre part", mais dans notre comparaison avec les "Olympiades scolaires" qui approchent à grands pas, nous rectifierons cette dernière assertion: l'important dans cette prochaine session d'examens c'est moins d'y prendre part que d'y gagner!

Voici encore les propos du joueur de foot Grégory Leca, trouvés sur le site d'un média sportif: «Tout dépendra de notre performance, de notre état d'esprit et de notre envie. Il faudra se sortir les tripes, se battre sur chaque ballon et leur montrer que s'ils veulent gagner, ils devront nous marcher dessus

La fin justifie les moyens! Ce principe, proclamé par le philosophe italien Machiavel au début du XIVème siècle, peut signifier : "Profiter de toute situation pour réaliser ses objectifs; au fond, la vertu, c'est le courage d'être sans état d'âme ni remord, tout entier à la poursuite d'un but."(1)

Bien entendu que les moyens sont importants: votre cadre de travail, la qualité de votre sommeil et de votre alimentation, mais encore votre méthode de travail et les divers supports de cours, résumés et autres questionnaires qui vont vous servir dans votre tâche d'étude.

Mais ne croyez surtout pas que seuls les moyens permettent d'envisager la réussite! Même pour ceux qui n'ont pas tous ces moyens, la victoire est possible: à condition qu'ils aient la rage de vaincre, le désir de se surpasser, la volonté inaltérable d'en mettre plein la vue aux profs (et à leur entourage)! 

Bref, la fin domine toujours et guide votre parcours vers la réussite, et sans elle aucun moyen ne sera jamais suffisant pour rendre la tâche "plus facile", et aucun ne sera jamais apte à alléger l'effort.

Alors vous avez compris? A vos cours, prêt, ... partez!
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Besoin de conseils, d'un soutien, d'un suivi personnalisé: COGITO!

(1) http://www.lalibre.be/debats/opinions/article/380128/la-fin-justifie-les-moyens.html

mardi 1 mai 2012

Cultivez le plaisir d'apprendre...

"Le plaisir d’apprendre peut être considéré comme une expérience que chaque individu vit différemment, mais qui, dans tous les cas, peut conduire à une soif d’éducation et à un désir d’en savoir plus."

Quand plaisir rime avec réussir ! (1)

La plupart des recherches ont traité la notion d’apprentissage sous l’angle cognitif, laissant de côté l’aspect émotionnel et le plaisir d’apprendre. Or, on constate que le plaisir contribue de façon significative à l’apprentissage. Quels sont les éléments de base qui alimentent ce plaisir?

1. Soyez curieux.
Dans notre société d’excellence, il arrive que pour répondre aux attentes de l’entourage, les étudiants aient peu appris à développer leurs goûts ou à se demander ce qu’ils aiment vraiment. Or, l’intérêt réel et authentique est l’étincelle qui donne le goût d’accomplir une tâche et de surmonter les difficultés associées à sa réalisation. Être curieux, c’est essayer d’aller plus loin dans l’exploration de la matière.

2. Défiez vous. Par ailleurs, le fait de réaliser une tâche, un projet, le fait d’apprendre quelque chose de nouveau, contribuent à rehausser l’estime de soi tout en procurant une gratification importante. Le plaisir vient du défi relevé.

3. Connaissez vos limites. Les apprentissages doivent être proportionnels aux capacités actuelles d’un individu pour qu’ils soient stimulants. Si la marche est trop haute, la personne perdra son intérêt, se sentant incapable d'accomplir la tâche avec succès. De la même façon, si la tâche est trop facile, elle ne verra aucune valorisation à l’accomplir et aura aussi tendance à l’abandonner. Pour cultiver le plaisir d’apprendre, l’étudiant doit donc sentir qu’il maîtrise chaque étape de ses apprentissages avant de se propulser plus loin.

4. Allez-y pas à pas... L’apprentissage est un processus d’assimilation et d’intégration qui se bâtit graduellement à force de créer des liens et de réorganiser l’information. L’étudiant doit par conséquent se fixer des objectifs réalistes tout en tenant compte de ses aptitudes et de ses capacités du moment. Néanmoins, il est parfois nécessaire de fournir un minimum d’effort pour que le plaisir se déclenche. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que tout apprentissage soit au départ toujours excitant, ce serait entretenir une illusion.

5. Cherchez l'utilité. Pour soutenir l’intérêt aux études et y prendre plaisir, l’étudiant doit aussi en voir l’utilité, c'est-à-dire être capable d’envisager des applications concrètes de ce qu’il apprend. L’acquisition de connaissances sert alors d’élément de récompense immédiate avec en toile de fond la perspective d’améliorer ses chances sur le marché du travail. Le sens que prend l’apprentissage aujourd’hui permet d’entrevoir un plaisir plus grand dans l’avenir.

6. Soyez actif! Être actif c’est schématiser, synthétiser et structurer la matière d’une façon propre à soi. Cette participation active constitue une base des plus importantes du métier d’étudiant. C’est dans cette quête que le plaisir d’apprendre se trouve à son tour stimulé.

7. Soyez disponible. Pour pouvoir expérimenter le plaisir d’apprendre, il faut aussi être disponible physiquement et psychologiquement. Être disponible signifie avoir une vie équilibrée, c’est-à-dire varier ses activités, et ne pas consacrer tout son temps aux études. Mais comment avoir du temps pour des loisirs lorsqu’on est surchargé de travaux et d’examens ? Il faut à nouveau réaliser que si nous allons au-delà de nos limites personnelles, nous ne sommes plus efficaces. Il est préférable de travailler deux bonnes heures et de se sentir efficace, plutôt que de travailler quatre heures et de rester avec l’impression d’avoir perdu son temps!
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Pour y arriver, un coach peut t'aider!

(1) Librement inspiré d'un article de Dania Ramirez publié dans le bulletin du service d'orientation et de consultation psychologique de l'Université de Montréal, volume 10, n°3.