jeudi 30 mai 2013

Les examens: un championnat de la mémoire!

"La mémoire est l'art magique de la composition." (Hélène Grimaud, pianiste et écrivaine française)

Inspirez-vous des champions de la mémoire!  

Les examens, ce n'est évidemment pas une partie de plaisir. Essayons tout de même de détendre l'atmosphère en nous intéressant à quelques champions de la mémoire.

Ce n'est bien sûr pas par hasard que le thème de la mémoire apparaît. Un blocus, une session d'examen, c'est en quelque sorte un championnat de la mémoire pour les étudiants qui emmagasinent des centaines de pages d'informations!

Or la mémoire est pour certains un sport, une passion. Prenez par exemple Ben Pridmoreun anglais de 37 ans qui est quadruple champion du monde de mémoire! 

Ce "geek" est notamment capable de mémoriser l’ordre d’un jeu de 52 cartes en 24,68 secondes, ou encore de mémoriser 819 chiffres en 15 minutes! Pour y arriver, Pridmore utilise une technique de mémorisation bien particulière : Il invente des histoires qui associent des informations chiffrées avec d'autres éléments.

Cette technique, qu'il a bien sûr personnalisée, est bien connue des experts de la mémoire qui développent leur capacité mnémonique en créant des récits mentaux. Il s'agit par exemple d'une séquence d'images qui sont mémorisées de façon permanente et qui seront reliées à des nombres, des cartes, etc. Pridmore a expliqué dans une interview qu'il prévoyait souvent une histoire à propos de son ancienne école - le Lycée de la reine Elizabeth à Horncastle - servant de cadre pour ces séquences de mémoire.

Ben Pridmore en action ...

Aussi incroyable que cela puisse paraître, notre champion du monde de la mémoire fut pourtant battu par.... un singe!

Répondant au doux nom de Ayumu, ce jeune chimpanzé mâle lance un défi de taille aux capacités humaines de mémorisation. Lors d'une étude menée à l'Université de Kyoto en 2007, le chimpanzé apprit à retenir des séries aléatoires de 9 chiffres, compris entre 1 et 9, qui apparaissent une fraction de seconde sur un écran tactile, masqués ensuite sous de petits carrés blancs. Ayumu touche alors tour à tour, dans l'ordre croissant, les numéros qui figuraient à leur place. Dans cette étude, Ayumu a pu distancer – et de loin – tout un groupe d'étudiants. L'année suivante, il battait le champion britannique des concours de mémoire dont nous avons vanté les mérites précédemment: Ben Pridmore. 

... et à présent son plus grand rival !

Il semble que Ayumu dispose d’une mémoire à court terme hors du commun : sa mémoire photographique lui permet de retenir la position des nombres alors qu’il les observe durant moins d’une seconde!

Imaginez donc que vous puissiez réaliser de telles prouesses avec vos syllabi! Je ne songe même pas aux performances du chimpanzé... Si au moins nous pouvions développer celles d'un simple humain comme Pridmore. Son secret ne renvoie en effet à rien de magique ou de surnaturel. Pridmore raconte lui-même à quel point il est tout à fait normal.

Son seul truc c'est l'association, la combinaison: faire des liens. A quoi il faut évidemment ajouter l'entraînement: répéter. C'est une stratégie dont nous avons déjà beaucoup parlé sur ce blog et je vous renvoie donc à quelques articles qui s'y trouve et dans lesquels vous trouverez de quoi améliorer votre mémoire:
Amis champions de la mémoire, je vous salue.
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Vous pouvez également apprendre les ficelles de la mémorisation grâce à au facilitateur d'étude "J'assure la mémorisation" que COGITO vous propose (également disponible sur Amazon).

mardi 21 mai 2013

Conseil méthodo n°7: Apprendre à planifier sa réussite.

"Votre efficacité est directement proportionnelle à votre capacité de vous détendre." (David Allen, inventeur de la méthode de gestion des priorités quotidiennes "Getting things done")

Le blocus ou l'art d'organiser sa réussite!  

Tous les étudiants du supérieur sont à présent en période de blocus, et pour certains les examens ont même déjà commencé!
A moins d'avoir plusieurs années d'expérience (et de réussite!) derrière soi, ou d'avoir une chance folle, la réussite des examens n'est pas réalisable sans une gestion drastique du temps consacré à leur préparation.

Nous voulons parler du fameux planning : tous le connaissent, très peu d'étudiants l'emploient réellement (ils utilisent en fait des pseudo-plannings!), beaucoup l'ont un jour essayé mais sans succès (à nouveau ils n'ont utilisé qu'un pseudo-planning...).

Allons droit au but et précisons donc tout ce qu'il faut savoir sur le bon planning:
Pourquoi un planning ?
  • Pour gérer son temps pardi! Autrement dit: ne pas être pris de court, avoir le temps de vérifier/valider ses connaissances, éviter la procrastination !
  • Pour se mettre la pression, doser correctement le stress, favoriser la concentration: le planning est un véritable baromètre.
  • Pour pouvoir évaluer en temps réel ses progrès, s’encourager, tenir ses engagements, se donner une discipline.
Comment s’y prendre ? En 3 étapes…
1. Décider du nombre d'heures d'étude par jour et du rythme de travail.
Par exemple: 
  • 9 heures d’étude, 8 heures de sommeil, 7 heures de pause
  • 9 heures de travail = 6 X 1h30' d'étude intensive
  • 7 heures de pause = pour se récompenser, se détendre pleinement, changer d'air et d'activité (bouger, respirer, ne plus réfléchir!)
- Veillez à tenir compte des moments de la journée où vous êtes le plus rentable.
- La dernière période d'1h30' doit toujours être consacrée à une auto-évaluation: s'interroger (en parlant et/ou en écrivant) pour contrôler ce qui est acquis ; corriger ce qui est insatisfaisant ; chercher des trucs pour ne plus oublier.
- Lors de l'auto-évaluation, il est important de commencer par restituer le fil conducteur de la matière étudiée et de préciser ensuite point par point.

2. Pour chaque cours, faire un état des lieux complet (check list):
  • Quantité de matière
  • Difficulté: liée au type de contenu (explicatif, descriptif, démonstratif, appliqué, etc.)
  • État d’avancement de l’étude: normalement un résumé et/ou des synthèses ont déjà été réalisés
  • Affinité pour la matière: moins j'aime, plus j'ai tendance à moins et mal étudier!
  • Type d'examen et de questions: déterminez quelles sont les exigences et préférences de chaque professeur
3. Déterminer le nombre d'heures nécessaire pour l'étude de chaque matière.
Le planning couvre 3 périodes successives :
A. Etude de chaque matière
B. Zone tampon de 24-48h (combler un retard, souffler)
C. Examens précédés d’une période de révision finale

  • Les matières peuvent être étudiées en suivant l'ordre inverse des examens: c'est le cas lorsqu'un temps de révision suffisant précède chaque examen. Mais il arrive que l'on doive étudier en priorité des matières qui n'ont pas été suffisamment travaillées durant le quadrimestre !
    Pour les matières théoriques: ne pas mémoriser page après page (étude linéaire), mais toujours de manière hiérarchique (couche par couche, du plus général au plus détaillé!) 
  • Décidez à l’avance si vous étudiez 1 ou 2 matières différentes par jour 
  • Si 2 examens se suivent de très près, la révision finale doit être incluse en fin de période A (où bien entre deux autres examens qui seraient par contre bien espacés).
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Plus de conseils à ce sujet: voyez notre collection de facilitateurs d'étude, et tout spécialement "j'assure le blocus" et "j'assure les examens".

lundi 6 mai 2013

Le bon stress existe: découvrez-le et exploitez-le.

"Le courage croît en osant et la peur en hésitant." (Publilius Syrus, Sentences, 1er siècles av. J.C.)

Le stress: votre allié pour réussir!  

Les examens approchent à grands pas, c'est un fait. Certains étudiants ont guetté cette approche attentivement en s'y préparant... une telle attitude "anticipative" est  évidemment de bon augure. D'autres étudiants, qui ont plutôt "le nez dans le guidon", encaissent plus difficilement l'annonce soudaine de la fin des cours et la date toute proche du premier examen. Résultat: pour les uns comme pour les autres, le niveau de stress devrait croître. C'est une bonne chose, même si ce stress risque pour les seconds de s'emballer dangereusement...

Avant de condamner purement et simplement le stress, nous devons avant tout comprendre qu'il est nuisible seulement quand il est excessif. Une grande partie du stress dont nous faisons tous l'expérience est utile et stimulant. Les défis de la vie ont tendance à être stressant, mais tenter d'éviter complètement le stress conduirait à une existence plutôt ennuyeuse. Le problème surgit donc uniquement quand vous rencontrez trop de stress.

Penchons-nous d'abord d'un peu plus près sur le "bon stress". Un certain niveau de stress est favorable au travail intellectuel et à l’apprentissage. Le stress est normal parce qu'il est issu de votre envie de réussir: c'est très positif! Sans stress il n'y a pas d'envie de se surpasser. Il serait donc tout à fait anormal de ne pas stresser. Le stress positif vous maintient éveillé, vif et "orienté performance": aucune source exogène (médicament ou substance excitante) ne pourra jamais remplacer cette source intérieure de dépassement de soi! Cette stimulation est en réalité une réponse naturelle de votre corps à une situation exigeante. Le bon stress est donc un vecteur important d'accomplissement personnel, dans le sens où il permet à chacun de repousser ses limites.

Quant au stress excessif, ses sources sont nombreuses : manque d’organisation, planification déficiente, mauvaise gestion du temps, absence de priorités, pensées négatives, culpabilité, ignorance du phénomène et des stratégies pour contrôler le stress. Le stress n’est pourtant pas inéluctable: on peut apprendre à le contrôler et à le réduire à condition de s’attaquer en priorité à ses sources. Moins de mauvais stress, c’est plus de plaisir dans l’apprentissage! En cas de stress excessif, lorsque quelque chose s'emballe et que l'on perd une certaine maîtrise de soi, il est important de retrouver des repères objectifs et stables. Voici quelques conseils à suivre:

1. Réfléchissez et comprenez votre propre rôle dans les réactions de stress. Pour ce faire, posez-vous des questions: qu'est-ce qui déclenche une crise de stress? à quels moments survient-elle? quelles sont mes raisons d'avoir peur? quels sont mes réactions premières face à une telle crise? etc.

2. Développez un style de vie équilibré et établissez une organisation personnelle efficace. Reprenez à zéro votre emploi du temps en répartissant de manière équilibrée les temps de travail, de repos et de détente; associez à chaque temps de travail un objectif hyper précis; vérifiez que votre organisation du temps permet d'aller jusqu'au bout du travail attendu (étudier chaque matière entièrement et tester ses connaissances).


3. Apprenez des techniques de relaxation spécifiques. Voyez par exemple ces exercices simples  et efficaces que propose au Canada l'Université LAVAL à ses étudiants (lien). La relaxation peut tout aussi bien se concevoir sous la forme d'une balade ou d'une activité sportive (vélo, course, natation)... le but étant de libérer votre corps de tensions musculaires et nerveuses. En libérant votre corps, vous apaisez votre esprit et retrouvez la capacité de tenir les rênes de votre travail d'étude.

4. Prenez du recul face aux problèmes en les verbalisant et en en discutant. Mettez des mots sur vos peurs, exprimez ce qui ne va pas... mais surtout, profitez-en pour "dialoguer" avec vos cours! Racontez par exemple le plan de la matière et cherchez l'endroit à partir duquel le fil conducteur vous échappe; ou bien cherchez ainsi jusqu'à quel niveau de détails vous maîtrisez ce cours et d'où provient votre peur de l'oubli.

5. Clarifiez quelles sont les valeurs que vous mettez en avant dans votre vie et reliez-les à des objectifs précis que vous désirez atteindre afin de réaliser ses valeurs. Redonnez du sens à votre travail, c'est-à-dire retrouver la motivation première qui vous   a conduit où vous êtes: il faut des raisons pour se battre ("je veux réussir pour..."; "c'est ce que je veux faire"; "il faut que j'y arrive car ...")! Mais la raison ne peut être le seul moteur de votre activité; comme le dit l'aphorisme romain mis en exergue l'audace est nécessaire pour faire croître le courage et déclencher cette spirale positive qui vous fera avancer malgré vos peurs, malgré les difficultés, malgré le peu de temps qu'il reste!


Alors, bon stress, et surtout  bon courage!
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Besoin d'un coup de pouce? Du 17 au 20 mai COGITO organise un STARTING BLOC afin de mettre les étudiants sur les rails de la réussite: organisation du temps, méthode de travail, révision et étude complète d'une matière, ainsi qu'une évaluation (examen blanc) supervisée par des universitaires.