jeudi 25 avril 2013

Apprendre à exploiter son potentiel de réussite.

"La première et la dernière chose demandée à un génie est l'amour de la vérité." (Goethe)

Pensez comme un génie!  

Même si vous n’êtes pas un génie, vous pouvez utiliser les mêmes stratégies qu’Aristote et Einstein pour renforcer le pouvoir de créativité de votre esprit... ce qui ne sera pas sans effet sur la qualité de votre étude!

Voici 8 stratégies qui ont pour but de vous encourager à adopter un système de pensée productive et non reproductive, de façon à trouver des solutions aux problèmes qui se posent à vous. Or les matières que vous étudiez sont des collections d'informations, c'est-à-dire des collections de réponses à ce qui, au départ, constituait des énigmes pour l'intelligence humaine.


1. Examinez le problème sous des aspects variés, et trouvez de nouvelles perspectives
Leonard de Vinci pensait que, pour mieux appréhender un problème, il fallait d’abord apprendre à le reformuler de plusieurs façons. Il s’était aperçu que la toute première approche d’un problème était faussée. Souvent, après plusieurs reformulations, le problème initial devenait un nouveau problème. Albert Einstein a également défendu cette idée en affirmant: "On ne résout pas un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré."

2. Face au problème, définissez la question...
Albert Einstein - encore lui - disait encore ceci: "Si je disposais d'une heure pour résoudre un problème et que ma vie en dépende, je consacrerais les 55 premières minutes à définir la question appropriée à poser, car une fois cela fait, je pourrais résoudre le problème en moins de cinq minutes."
Voici un exemple de question efficace, celle posée par James Watson et Francis Crick: "A quoi ressemblerait l'ADN en trois dimensions?"... cette question a conduit à la découverte de la double hélice qui a révolutionné la biologie.

3. Produisez! Une des caractéristiques significatives des génies est leur productivité.
Thomas Edison a déposé 1,093 brevets. Il maintenait son niveau de productivité et celui de ses assistants en fixant des quotas évalués en nombre d’idées. 
Ayant étudié le parcours de 2,036 scientifiques à travers l’histoire, Dean Keith Simonton de l’Université de Californie à Davis a noté que les scientifiques les plus respectés ont produit des travaux exceptionnels, mais aussi des «mauvais» travaux. Ils n’avaient pas peur de l’échec ou de produire un travail de piètre qualité pour arriver à l’excellence.

4. Faites de nouvelles combinaisons. Combinez, et recombinez, les idées, images, et réflexions selon des séquences différentes, même si le résultat semble incongru ou inhabituel.
Les lois de l’hérédité sur lesquelles la génétique est basée doivent leur existence au moine autrichien G. Mendel, qui a su combiner les mathématiques et l'observation des caractères biologiques pour créer une nouvelle science.

5. Définissez des relations; liez des objets dissemblables.
Leonard De Vinci a par exemple établi une relation entre le son d’une cloche et l’impact d’une pierre jetée dans l’eau. Ceci lui a permis d’établir un lien entre les 2 phénomènes et d’imaginer que le son se déplaçait sous forme d’ondes. 
Samuel Morse a inventé les stations relais pour le télégraphe en s’inspirant des relais de postes pour les chevaux. 
Un dernier exemple plus proche de nous est donné par Jack Dorsey qui a inventé Twitter en s'inspirant des messages courts que s'envoient par radio les personnes travaillant dans les services de secours (policiers, ambulanciers, pompiers, etc.).

6. Pensez avec les contraires.
Le Physicien Niels Bohr déclarait que si on réussit à faire correspondre des contraires, l’esprit passe alors à un nouveau niveau de réflexion. Lorsqu’il s'est intéressé à la dualité de la lumière - qui est à la fois un ensemble de particules et une onde - il a pu formuler sa théorie de la complémentarité. Des incursions hors de la pensée logique classique - celle qui interdit la contradiction - pourront donc vous permettre de créer.

7. Pensez avec des métaphores.
Aristote considérait l’emploi de la métaphore comme un signe du génie. Pour lui, les individus qui avaient la capacité de percevoir des ressemblances entre 2 choses séparées et de faire le lien entre elles étaient doués de qualités très spéciales: "La métaphore est le transport à une chose d’un nom qui en désigne une autre, transport ou du genre à l’espèce, ou de l’espèce au genre ou de l’espèce à l’espèce ou d’après le rapport d’analogie" (Poétique).

8. Préparez-vous pour le hasard.
Si nous essayons de faire quelque chose et que nous échouons, nous finissons par faire autre chose: "Si tu ne sais pas où tu vas, tu arriveras ailleurs" (Proverbe Chinois). 
C’est le principe de base de l’accident de créativité. L’échec ne peut être productif que si nous ne nous concentrons pas sur son résultat improductif. Au contraire, il faut analyser le procédé, ses composants et comment ils peuvent être modifiés pour atteindre d’autres résultats. Ne cherchez pas à savoir "Pourquoi ai-je échoué?", mais posez-vous plutôt la question "Comment ai-je fait?".

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Vous voudriez mettre ces préceptes en application afin d'améliorer vos performances et atteindre l'excellence dans vos études? Nous vous proposons du 17 au 20 mai un STARTING BLOC: un instrument destiné à assurer à l’étudiant une meilleure propulsion lors de l'élan initial en vue de réussir les examens de fin d'année!

Cet article est inspiré et en partie reproduit de la page suivante: http://www.studygs.net/francais/genie.htm 

lundi 15 avril 2013

"Une curieuse particularité de notre mémoire est que les choses se retiennent bien mieux par une répétition active que par une répétition passive." 
(William James)

"Répétition active", ou comment retenir à long terme ce que vous avez étudié à Pâques!  

Une étude récente due à deux universitaires américains et publiée dans la revue Trends in Cognitive Sciences (1), donne raison à une observation faite par le célèbre psychologue et philosophe américain William James à la fin du XIXème siècle: "La répétition active par l'intermédiaire de tentatives pour "se rappeler par un effort de l'intérieur" donne une impulsion beaucoup plus grande à la mémoire des étudiants qu'une répétition passive à partir d'une source extérieure."

Comme les étudiants, la plupart des chercheurs qui s'intéressent aux mécanismes d'apprentissage envisagent les phases de test (d'interrogation, d'évaluation) comme servant simplement à mesurer ce qui a été appris au cours des périodes d'étude (de mémorisation) précédentes. Un test ou un examen serait donc, selon cette croyance trop commune, un évènement neutre!

"Les étudiants sont censés apprendre via les cours, la lecture, les résumés, les groupes d'étude, et ainsi de suite; les épreuves sont ensuite organisées pour mesurer ce qui a été appris à partir de l'étude. Les tests sont donc considérés comme des évaluations, mesurant les connaissances qui ont été acquises sans affecter de quelque manière que ce soit ces dernières."

Dans leur article, H. Roediger et A. Butler rassemblent des observations qui conduisent à l'inversion complète de cette vision de l'apprentissage: les pratiques "de récupération" (tests, contrôles, interrogations, examens) procurent souvent un meilleur apprentissage et permettent une mémorisation à plus long terme que la simple étude par "répétition passive".

Ce "testing effect", s'il semble être passé relativement inaperçu auprès des psychopédagogues et des étudiants eux-mêmes, est pourtant un élément de première importance pour les étudiants de tous bords, et plus particulièrement encore en cette période de l'année.

En effet, une fois le blocus de Pâques mené à bien, encore faut-il retenir jusque fin mai, voire début juin, toutes les informations "étudiées"! Si vous n'avez fait que mettre vos cours en ordre, lire et comprendre, vous n'êtes pas très avancé... mais ce n'est pas encore cela le plus grave! Ce qui serait catastrophique c'est que vous estimiez en avoir fait assez et que vous imaginiez que l'étude de ces matières (ou parties de matières) est à présent terminée. Ou bien - autre catastrophe - il serait inutile de croire que vous pourrez retenir en une fois juste avant vos examens toute la matière de vos cours!

Le "testing effect" dont nous venons de parler repose sur le principe suivant: c'est en testant régulièrement vos connaissances prétendument acquises, et en faisant un effort "intérieur" de recherche des informations étudiées, que vous apprenez réellement vos cours! Après avoir lu, relu, écrit, réécrit, répété passivement et à longueur de journée les contenus de vos cours, l'apprentissage va seulement commencer. Il consiste en ceci:
  • Retracez en vous-même (en parlant c'est encore mieux car vous verbalisez complètement le savoir) le fil conducteur d'une matière: vous racontez la trame ou le synopsis du cours comme une histoire ("Il était une fois...");
  • Simulez le plus souvent possible un test, un examen: mettez-vous au défi de retrouver par vous-même et en vous-même (sans source extérieure donc) les infos (avec de plus en plus de précision) contenues dans vos cours.
Pour terminer, reprenons avec les auteurs 5 caractéristiques essentielles de la répétition active:
  1. Elle permet une mémorisation à long-terme plus importante que l'étude passive (répétition immédiate à partir d'une source extérieure)  pour une même quantité de temps (rentabilité supérieure);
  2. L'apprentissage sera d'autant meilleur que l'on pratiquera ces tests de manière répétée;
  3. Se tester en adjoignant un feed-back (c'est-à-dire en se corrigeant) améliore encore le processus d'apprentissage par répétition active;
  4. La répétition active ne fournira véritablement de résultat que si les tests sont réalisés après un certain délai: songez donc à vous interroger par exemple chaque weekend sur la matière étudiée durant le blocus de Pâques!
  5. Enfin, la pratique de récupération active produit une connaissance qui peut être transférée à différents contextes... ce qui fournit un avantage énorme vu que les professeurs ne manquent jamais de tester vos connaissances en faisant varier les situations !
Si vous souhaitez une aide pour mettre en pratique cette méthode indispensable à la réussite, n'hésitez pas à faire appel à un coach COGITO.
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(1) Henry L. Roediger III and Andrew C. Butler, "The critical role of retrieval practice in long-term retention", 2011, Trends in Cognitive Sciences, Vol. 15, N°1.