mardi 17 décembre 2013

Organiser son blocus...


"S'organiser: Prendre les dispositions convenables en vue d'un résultat déterminé; être prêt pour quelque chose." (Larousse)

Calendrier, horaire, échéances, objectifs ... sachez comment démarrer un blocus!

Pour organiser correctement le blocus qui débute dans quelques jours, il convient de se poser 4 questions et de prendre le temps d'y répondre sans plus attendre:

1. "Quelles sont les échéances?"
Vérifiez que vous avez près de vous la date et l'heure de chaque examen.Vous savez dès lors par la même occasion combien de temps vous avez à votre disposition pour vous préparer.
Observez bien: la distance entre chaque examen, quand sont programmés les examens portant sur les grosses matières, mais aussi sur la/les matière(s) que vous aimez moins.

2. "A quelles exigences vais-je devoir répondre?"
Pour chaque matière, retournez voir les notes du premier et du dernier cours, ainsi que les toutes premières pages du syllabus: c'est à ces endroits que le prof a exposé les objectifs de son cours, qu'il a parlé de ses exigences et de l'examen.
QCM? Questions ouvertes? Les deux? A quels types de questions devez-vous vous attendre? Cherchez bien, il y a toujours moyen de trouver des exemples! Questions ciblées, de synthèse, transversales: autant d'objectifs précis auxquels vous devez vous préparer, de cibles à atteindre, et donc d'indications sur la bonne manière d'étudier.

3. "Où en suis-je dans mon travail d'étude?"
Pour chaque matière, faites le point sur l'état de vos connaissances et/ou de votre ignorance. Pour ce faire, repérez sur l'échelle suivante où votre travail d'étude s'est arrêté (faites cela pour chaque matière) :


4. "Comment vais-je gérer mon temps?"
En fonction de l'état actuel de votre étude (réponse à la question 3), des objectifs à atteindre (réponse à la question 2) et des échéances (réponse à la question 1), il ne vous reste plus qu'à organiser votre blocus:

1ère décision: "Combien d'heures par jour vais-je étudier?" 
Entre 8 et 12 heures, selon la quantité de travail que vous aurez à produire (cf. question 3 ci-dessus).

2ème décision: "Quand vais-je me détendre?" 
Une pause courte toutes les 2 heures en moyenne et une pause plus longue par jour pour faire du sport ou s'octroyer une détente plus consistante.

3ème décision: "A quelle heure vais-je me lèver et à quelle heure vais-je aller dormir?" Essentiel! Apprenez à vous connaître, mais n'oubliez surtout pas de vous mettre des limites... Si vous aimez les grasses matinées mais que l'étude de vos 6 cours n'est pas très
avancée, vous feriez mieux de faire sonner le réveil à 7h00!

4ème décision: "Combien de temps vai-je consacrer à chaque matière?"
Question délicate pour bon nombre d'étudiants! La réponse dépend de 2 facteurs:
1) La quantité de matière à assimiler: plus il y en a, plus cela prendra de temps.
2) La méthode employée pour réaliser ce travail: moins elle est efficace, plus cela prendre de temps.

En ce qui concerne la méthode, l'échelle que nous vous avons proposée ci-dessus peut vous servir de guide: elle mentionne les étapes clés d'une étude efficace! 
Pour en savoir plus à ce sujet ou pour obtenir une aide, 3 solutions:
  • Lisez nos articles plus anciens sur ce blog;
  • Commandez nos "Facilitateurs d'étude", des manuels pour vous apprendre à bien étudier;
  • Participez à une semaine de Blocus Assisté COGITO, du 25 au 30 décembre et/ou du 01 au 05 janvier, dans un cadre adapté, avec des professeurs pour vous coacher.
Bon travail!

Nathanaël LAURENT

mardi 26 novembre 2013

Comprendre l'échec, trouver des remèdes.

"L'avenir ne se prévoit pas, il se prépare." Maurice Blondel
"Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va." Sénèque

Pourquoi tant d'étudiants échouent aux examens de janvier?

Malgré tous les efforts fournis par les enseignants et organismes d'enseignement pour faire acquérir aux étudiants de bonnes habitudes, ainsi que les aptitudes nécessaires à la réalisation d'un travail d'étude efficace, les faits sont là: le taux d'échec à l'issue de la session de janvier est considérable.

Prenons un exemple: en janvier dernier, 81% et 82% des étudiants de 1er baccalauréat en médecine étaient en échec à l'ULB et à l'UCL respectivement. 

Face à une telle "catastrophe", nous ne pouvons nous empêcher de chercher des raisons, c'est-à-dire d'identifier les pierres d’achoppement qui, au sein du système éducatif, font trébucher tous ces étudiants. Deux grands types de problèmes sont au moins repérables:
  • Ceux relatifs à l'orientation qui commande le niveau de motivation de l'étudiant. Un problème d'orientation fait chuter la motivation de l'étudiant, ce qui entraîne une baisse drastique du temps consacré aux études.
  • Ceux relatifs à la méthode de travail qui contrôle la rentabilité de l'étude. Si l'étudiant s'y prend mal pour rencontrer les exigences de ses professeurs, il court vers l'échec.
Intéressons-nous de plus près à cette 2ème catégorie de problèmes et posons une question simple: quelles exigences peut bien rencontrer l'étudiant lors de la session de janvier auxquelles il ne soit pas préparé?

Nous pouvons repérer au moins 4 grandes "nouveautés" face auxquelles les dizaines d'étudiants que nous accompagnons chaque année ne sont pas bien préparés. Les répertorier permettra, nous l'espérons, à beaucoup d'autres étudiants dans la même situation à mieux évaluer où ils vont:
  • Certains examens sous forme de QCM. Il semble que les étudiants aient été préparés surtout à faire face à des questions ouvertes, soit par écrit, soit oralement. Or en premier baccalauréat, le QCM a tendance à s'imposer de plus en plus! Pour s'y préparer, nous vous renvoyons à notre article sur ce blog.
  • Des supports de cours sous forme de diapositives (slides). Alors que les étudiants ont surtout été préparés à résumer un cours (repérer la structure et les informations pertinentes), il s'agit au contraire dans ce cas de figure de donner de la chair à un support ultra synthétique. Or ce type de support fait croire à tord à l'étudiant qu'il a déjà sous les yeux un résumé du cours! Pour donner du corps aux diapositives il faudra se poser beaucoup de questions (cf. ci-dessous)!
  • Des listes de questions en guise de "tuyaux". Les étudiants sont toujours friands de questionnaires de révision, qu'il s'agisse de questions données officiellement par le professeur ou de questions provenant officieusement d'examens antérieurs. Or trop d'étudiants limitent leur étude à une lecture compréhensive de la matière avant de directement répondre à ces questions. Ces étudiants se partagent souvent le travail consistant à trouver la bonne réponse à chaque question... et il ne leur reste plus qu'à apprendre "par cœur" ces réponses. Résultat: de très grosses difficultés rencontrées lors de l'examen !
  • Être de plus en plus actif et par dessus tout curieux. Voilà l'exigence la plus marquante sans doute, et la plus déconcertante pour tant d'étudiants qui ont réussi leurs études secondaires sans beaucoup travailler. Pourtant, dans les études supérieures, il ne s'agit plus simplement de recevoir l'information et de répondre à des questions. Au contraire il est indispensable de se poser soi-même des questions et d'aller soi-même chercher des réponses dans les supports de cours et auprès des enseignants. La bonne méthode de travail consiste donc à apprendre à se poser des questions et à chercher la réponse (la curiosité entraîne l'acquisition du savoir) ... et pas seulement à répondre à des questions posées par d'autres au moment de l'examen (c'est alors trop tard pour apprendre!).
Nathanaël LAURENT

mardi 12 novembre 2013

Blocus de décembre et examens de janvier: c'est maintenant qu'il faut agir!

"Ca y est … Il est temps … Tu fais des adieux déchirants à ta vie sociale, à la dernière guindaille tu t’accroches au bar comme une huître à son rocher mais il faut devenir adulte, l’espace d’1 ou 2 mois tout du moins! Tu traînes des pieds pour aller t’enfermer des semaines durant dans ta chambre ou dans ta seconde résidence (la bibliothèque), oubliant ce qu’est l’hygiène et la conversation : direction le Blocus !" (Laura Geeraert)

Et si la formule idéale existait pour préparer les examens de janvier?

Les examens de janvier ont ceci de particulier:
  • Il s'agit d'une première fois pour tous les étudiants qui entament des études supérieures.
  • Ils sont organisés juste après une période riche en distractions (en décembre, c'est Noël, puis le Nouvel an... réveillons, cotillons et compagnie).
  • L'hiver: période propice à la déprime!
  • Le "blocus" officiel est court (du 21 décembre au 05 janvier): les étudiants n'ont pas l'équivalent du congé de Pâques pour prendre l'avance!
En conséquence, il s'agit de ne pas se tromper de stratégie et de se donner toutes les chances de réussir ces premiers examens qui font mal chaque année à bien des étudiants. Concrètement, le plan d'attaque est simple:
  • Il reste 6 semaines avant la fin des cours et donc autant de temps pour déjà étudier - ce qui ne signifie pas juste comprendre, mais aussi mémoriser! - la matière vue de chaque cours, en commençant par les plus volumineux, difficiles, redoutables.
  • Un planning doit être réalisé dès maintenant pour organiser le travail durant ces 6 semaines: il s'agit d'inclure des périodes d'étude entre les cours, travaux pratiques, loisirs, transports, etc.
  • Respecter un équilibre: vous vous organisez pour anticiper, pour éviter de travailler dans l'urgence, pour avoir le temps de réaliser ce qui est important; dès lors il vous faut "ménager votre monture" et vous octroyer des récompenses, des pauses.
Pour être stratégique, il convient également de songer dès à présent au blocus proprement dit (officiel)
  • Dans quelles conditions travaillerez-vous entre le 21 décembre et le 05 janvier de manière à produire un travail d'étude efficace
  • Comment comptez-vous vous y prendre pour vous évaluer avant les examens de telle sorte que vous puissiez valider votre connaissance (compréhension et mémorisation) de la matière? 
Si cette session d'examens est bien la première pour vous, ne sous-estimez pas l'importance de ces questions et les moyens nécessaires pour y répondre.

Sachez que le blocus idéal existe. Il s'agit d'un investissement rentable, comme en témoignent auprès de journalistes de la RTBF des étudiants venus y préparer l'été dernier leurs examens de seconde session :



Nathanaël LAURENT

lundi 28 octobre 2013

Mémoriser c'est structurer, et apprendre c'est inhiber!

"L'apprentissage est une modification de la capacité à réaliser une tâche sous l'effet d'une interaction avec l'environnement." (Olivier Houdé, psychologue français)

Quoi de neuf du côté de la "neuropédagogie"


I. La mémoire: quelques mises au point s'imposent

Alain Lieury, chercheur à Rennes 2  et auteur de l'ouvrage "Le livre de la mémoire" paru cette année, nous donne à l'occasion d'une interview des précisions intéressantes au sujet de la mémoire:

- "Beaucoup de gens pensent à tort qu’il existerait une mémoire visuelle, auditive ou olfactive. En réalité, nous savons que les mémoires sensorielles sont éphémères."

- "Des expériences ont montré que des bruits simples (circulation ou aspirateur) ne gênent pas la mémorisation. C'est la même chose pour la musique, classique ou jazz. En revanche, dès qu'il y a des paroles, surtout si elles sont en français, il y a une baisse de l'efficacité de 40 % ou plus."

- "On ne peut pas tout apprendre. C’est pourquoi il est important de structurer l’information avec des chapitres, des sous-chapitres… Il faut vraiment rédiger ce résumé soi-même et éviter d’acheter des fiches dans le commerce car c’est le travail que vous aurez effectué qui vous permettra de mémoriser l’information.

II. Pour apprendre, il faut inhiber nos savoirs naïfs!
Des recherches récentes montrent que le processus d'apprentissage, généralement conçu comme une réorganisation conceptuelle, se définit davantage comme le développement de la capacité à inhiber nos conceptions spontanées.


Voyons cela à partir d'un exemple concret. Une étude (1) datant d'une vingtaine d'année a montré que plus de 25 % des étudiants de première année du baccalauréat en physique croient qu'une balle de métal de la même grosseur qu'une balle en plastique tombera plus rapidement au sol (dans un environnement sans résistance de l'air), et ce, même après un enseignement formel donné sur ce sujet.

Dans une étude réalisée en 2012, Lorie-Marlène Brault Foisy et Steve Masson (Université du Québec à Montréal) montrent que "l'éducation scientifique a des effets tangibles sur le fonctionnement du cerveau". En effet, ces chercheurs ont mis en évidence que les cerveaux de personnes expertes en physique mécanique et de novices en cette science réagissent différemment lorsqu'ils évaluent le même stimulus (la fameuse chute d'une balle de métal et d'une balle en plastique). D'après eux, "Si l'on considère que les activations sont plus prononcées dans le cortex préfrontal pour les experts que pour les novices, il semble que l'inhibition jouerait réellement un rôle dans l'apprentissage de concepts en physique mécanique. Durant le processus d'apprentissage de la mécanique, un élève apprendrait donc davantage à inhiber ses conceptions fréquentes qui lui viendraient spontanément à l'esprit plutôt qu'à les éradiquer ou les restructurer." 

Cette capacité à inhiber, tellement importante dans le processus de l'apprentissage, fait appel au raisonnement, à l'imagination, mais aussi au changement de paradigme. Ainsi, développer une "pédagogie du cortex préfrontal" permettrait de développer les capacités d'inhibition qui sont à l'origine des biais de raisonnement, des erreurs et donc des difficultés d'apprentissage. (Cerveau & Psycho - Mars Avril 2013)

Nathanaël LAURENT
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(1) Wandersee, J. H., Mintzes, j. ]., & Novak, j. D. (1994). Research on alternative conceptions in science. In D. L. Gabel (Ed.), Handbook ofresearch on science teaching and learning Opp. 177-210). New York: Macmillan


lundi 7 octobre 2013

Pour atteindre l'arrivée, apprenez à gérer vos réserves.

"La volonté de gagner ne signifie rien sans la volonté de se préparer.
(Juma Ikangaa, Gagnant du marathon de New-York en 1989)

Le marathon a commencé, mais attention au "mur"?


Le 29 septembre, Wilson Kipsang battait le record du monde du marathon. Ce dimanche 06 octobre, le marathon de Bruxelles était couru par près de 6.000 adeptes de l'effort extrême. Tous ont redouté de se cogner au "mur", et ceux qui ont terminé la course ont montré qu'ils étaient capables de gérer leurs réserves d'énergie. 

Ce "mur" correspond à un phénomène physiologique se produisant au moment où les réserves en glycogène de l'organisme sont épuisées: c'est la panne sèche! Il survient généralement entre le 30ème et le 35ème kilomètre.
A 31 ans, le Kényan Wilson Kipsang est d’ores et déjà le seul athlète à avoir terminé à 2 reprises sous la barrière des 2h04' (Reuters)
Il en va de même pour les étudiants qui ont commencé leur marathon le mois dernier. La ligne d'arrivée, ce sont les premiers examens de l'année: qu'il faudra présenter et réussir. Mais pour atteindre ce but, il faut se préparer... il faut même mettre toute sa force et son intelligence dans ce travail de préparation et d'anticipation sans lequel l'étudiant, tout comme le marathonien, se cognera au mur!

Philippe Baudoin, de Sport Passion, explique: "Le coureur qui « frappe le mur » ressent une sensation de jambes coupées, telle une force qui le bloque, d’où l’expression. Il doit considérablement réduire sa vitesse, voire marcher et parfois même abandonner la course.(...) Eviter le mur, ce n’est pas le franchir, c’est le repousser suffisamment loin, idéalement à la ligne d’arrivée, pour ne jamais le heurter."

Pour repousser le mur, seules les réserves comptent: la réussite dépend donc de la bonne constitution et de la bonne gestion de ses forces. Mais de quel mur et de quelles réserves parle-t-on pour l'étudiant?

Le "mur" auquel les étudiants font face peut être chiffré en se basant sur le taux d'abandon: "Dans l’enseignement supérieur hors universités, 26,0 % des étudiants de 1ère année en 2008-2009 ne sont plus répertoriés dans la base de données en 2009-2010 (abandon), ils sont 26,9 % dans les universités." (Observatoire de l'Enseignement Supérieur). Comme pour le marathonien, le mur surgit pour l'étudiant alors qu'il a déjà parcouru 3/4 de la course: c'est surtout en décembre, lorsqu'il se rend compte de tout ce qu'il faudra assimiler durant 10 à 15 jours de blocus, que l'étudiant est soudain arrêté net dans son élan. Surviennent le doute, le découragement et la perte de confiance: c'est l'abandon pour certains, alors que d'autres continuent malgré tout mais en "marchant", au ralenti, sans plus y croire.

Alors quelles réserves faut-il avoir constituées et comment faut-il les utiliser? Pour l'étudiant, les réserves d'énergie comprennent 2 types de carburant
  • Un carburant mental: la motivation, l'intérêt et la curiosité. Cette dernière doit être le moteur d'un questionnement qui pourra mener l'étudiant vers la compréhension en profondeur et l'assimilation des matières.
  • Un carburant physique: le temps et le rythme de travail. C'est en répartissant bien le travail d'étude dans l'intervalle de 3 mois et demi qui le sépare de l'arrivée (des examens) que l'étudiant parvient à repousser le mur du découragement et de la perte de confiance. Pour rappel, il ne faut pas travailler tout le temps, mais par contre il convient de commencer tout de suite! La régularité est le secret de la réussite, pour le marathonien comme pour l'étudiant...
Nathanaël LAURENT
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TIP: Comme les sportifs, les étudiants ont parfois besoin d'un COACH pour les aider à trouver le bon rythme et à bien gérer leurs réserves de motivation et de temps! Les coachs, chez COGITO, sont formés pour répondre au mieux aux plus hautes exigences des étudiants.

vendredi 27 septembre 2013

Pour réussir...sans trop travailler !


"Travailler 2 à 3 heures par jour, avec rigueur et méthode, cela paraît simple et modeste. C'est à la fois suffisant et très exigeant!" (Jean-François Dortier)

Comment rentabiliser votre temps d'étude?

"Rentabiliser": terme qui signifie obtenir un maximum de résultats au terme d'un minimum de temps. Cet article pourrait donc s'intituler également: "Comment réussir vos études en étant paresseux?" Jean-François Dortier, dont nous avons déjà repris les propos en exergue écrit encore ceci qui nous servira à introduire cet important sujet:

"Optimisez votre emploi du temps, Bien gérer son temps, Soyez efficace…, tous ces titres semblent envoyer un message implicite : il faudrait être toujours « performant » et savoir « gérer » sa vie comme on gère une entreprise. Longtemps, j’ai interprété – à tort – ces titres comme une injonction à ne plus perdre une minute, à ne plus gaspiller ses journées, à « rentabiliser » son temps. Donc ne plus flâner, ne plus s’accorder des périodes de farniente, de rêveries… Quelle horreur et non merci ! Comme tout le monde, je ne souhaite pas être efficace : je veux être heureux !
" (Jean-François Dortier)

Assumer son travail d'étude tout en étant heureux, voilà un noble objectif. Apprendre à gérer son temps, faire un planning, devenir "sérieux"... Tout cela n'implique pas l'arrêt de vos activités de détente, de vos moments de oisiveté, etc. Au contraire, il vous faut des récompenses! Le principe - simple et très rigoureux à la fois - est le suivant: ce n'est pas la quantité qui compte mais bien la qualité!

Voici donc quelques "trucs" qui peuvent vous permettre de mettre en place concrètement ce type de gestion intelligente du temps. Le but, répétons-le à nouveau, est de vous aider à réussir vos études autrement qu'en étudiant sans arrêt!

Truc n°1: Commencez tout de suite à organiser votre temps (la procrastination reste proscrite!).

Votre premier réflexe doit être de vous munir d'un agenda/planning et d'y introduire toutes les activités qui s'imposent à vous: horaire de cours, séances d'exercices et travaux pratiques; temps de trajet; activités sportives, culturelles, sportives; activités festives.

Vous pouvez ainsi déjà constater où sont les plages horaires disponibles pour le travail
d'étude. Vérifiez que vous avez à votre disposition un minimum de ce temps pour étudier: entre 12h et 20h par semaine (en moyenne, weekend compris) selon le type d'études.

Truc n°2: Les 2 premières heures d'étude de chaque cours servent à acquérir une vue d'ensemble.

Ne vous lancez pas l'étude d'un cours sans en acquérir au préalable une vue d'ensemble:
Les objectifs annoncés par le professeur;
Les exigences du professeur, notamment les modalités d'évaluation
Le fil conducteur: la table des matières, les liens logiques entre chapitres.

Autrement dit, sachez toujours où vos professeurs veulent en venir: d'où ils partent, jusqu'où la matière doit vous mener, et par quelles étapes va-t-on passer.

Truc n°3: Acquittez-vous d'abord des tâches imposées à échéance courte.


Occupez votre temps de travail en préparant les séances d'exercices, de travaux pratiques, les tests éventuels, les lectures demandées, et bien entendu les travaux individuels ou collectifs.

Toutes ces tâches doivent être réalisées le plus rapidement possible: vite et bien! Il doit vous rester du temps pour les tâches que vous vous imposez vous-même (cf. le point suivant).

Truc n°4: Dès qu'un chapitre est terminé par un professeur, vous avez une semaine maximum pour en faire la synthèse.
Constituez une liste de tous les chapitres clôturés dans les différentes matières. Dans votre agenda, vous réservez ainsi une partie de votre temps de travail à leur synthèse.

Attention, faire une synthèse ce n'est pas juste "lire", "comprendre", "recopier des mots-clés"! Faire une synthèse, c'est établir des liens:

  • Entre le chapitre étudié et le fil conducteur du cours
  • Entre les différentes parties du chapitre (dégagez-en la structure)
  • Entre les nouveaux éléments théoriques/pratiques introduits et ceux qui ont été acquis précédemment (tableaux comparatifs par exemple)
Truc n°5: Testez régulièrement vos connaissances...
Last, but not least! Comment pouvez-vous vérifier que vous rentabilisez vraiment votre temps d'étude? Un seul moyen: évaluez vos connaissances, interrogez-vous, vérifiez que vous savez expliquer chaque chapitre étudié, et résoudre des nouveaux exercices.

A ce stade, vous pouvez commencer à jouer le rôle du prof: imaginez que vous êtes à sa place et que vous expliquez la matière à des néophytes. Bref, vérifiez que vous pouvez verbaliser, reconstruire un fil conducteur, et - selon les objectifs à atteindre - rédiger un résumé.


Nathanaël LAURENT
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Tip : Des formations en méthode de travail sont organisées en septembre et octobre chez Cogito pour les étudiants du supérieur.

Vous pouvez également faire appel à un coach pour vous aider à rendre votre travail d'étude rentable.

dimanche 15 septembre 2013

Gérer la rentrée: entre soumission et anticipation

"Les recettes du lycée ne sont plus aussi payantes à l'université: le "par coeur" ne suffit plus. Il faut porter son propre regard sur un sujet, se constituer une réflexion à partir d'une recherche documentaire propre à soi, et des échanges." (L. Telfizian, L. Cailloce et C. Catsaros, Le Monde)

Pour bien démarrer dans les études supérieures...

Commencer ou recommencer des études supérieures, ce n'est pas une mince affaire! L'enjeu principal pour l'étudiant est d'acquérir un bagage théorique et pratique qu'il pourra utiliser à bon escient durant les 40 prochaines années de sa vie.

Le premier métier auquel il faut se former est toutefois toujours celui d'étudiant. Or la formation au métier d'étudiant est implicite, cachée, souvent un peu secrète... et c'est sans doute ce fait qui explique au moins en partie pourquoi près de 60% des étudiants issus du secondaire échouent en 1ère année du supérieur (selon l'Observatoire de l'Enseignement Supérieur).

Conseil n°1: Soyez conscient de votre niveau de motivation.
Le meilleur moyen de faire face aux difficultés qui vous attendent est votre volonté de réussir, et donc votre confiance dans le projet d'avenir que vous vous êtes fixé.

Pédagogiquement parlant, la motivation est un outil de première importance: au contact des cours, elle se métamorphose en intérêt pour la matière, qui lui-même vous incite à étudier en vous posant des questions (pour rappel, une information c'est toujours une réponse à une question).

Si vous doutez de votre choix d'études (vous avez procédé par élimination, vous vous êtes laissé influencé, c'est juste pour essayer, etc.), vous prenez un très gros risque: peut-être n'est-il pas trop tard pour changer d'orientation? Il est possible d'obtenir une aide.
 

Conseil n°2: Changez votre manière d'apprendre!
Ne croyez surtout pas que votre manière d'étudier durant les études secondaires va vous être d'une grande utilité... bien au contraire!

Ceux qui ont cette croyance - le plus souvent ceux qui ont réussi facilement leurs études secondaires - sont des étudiants qui se surestiment et qui adoptent une attitude passive durant le premier quadrimestre: écouter, prendre quelques notes si nécessaire, lire et comprendre, voilà ce qui forme la trame principale de leur méthode de travail.

Cette attitude, sans le savoir, est en fait celle de la soumission: surévaluant leurs capacités, ces étudiants ne font qu'obéir au passé sans prendre la peine de s'adapter à leur nouvel environnement. Or le travail d'étude exige un changement souvent radical d'attitude: être réceptif (écouter, lire, relire, recopier, etc.) ne permet plus d'apprendre; ce qu'il faut c'est construire et reconstruire chaque cours, en commençant par dégager son ossature, son axe principal, ses fondations. Les nouveaux mots d'ordre: décortiquer, analyser, synthétiser. 


Conseil n°3: Anticipez!
Mettons encore en évidence un dernier conseil qui permettra à tout étudiant motivé de trouver le bon chemin dès l'entrée en matière des études supérieures. A nouveau il s'agit de mettre en place une attitude active, et donc éviter de se soumettre aux mauvaises habitudes.

  • Anticiper, pour un étudiant, signifie que dès les premiers cours il cherche à cerner les objectifs et exigences de ses professeurs: comment introduisent-ils la matière? comment annoncent-ils les évaluations? sur quoi insistent-ils pour commencer? etc.
  • Anticiper, c'est également découvrir à l'avance et étudier le plan (la table des matières) de chaque cours: il faut maîtriser le/les fil(s) conducteur(s). C'est un peu comme un pilote de rallye qui doit regarder à l'avance le parcours de la course sur une carte avant de s'élancer pour tenter de remporter la victoire: votre victoire à vous ce sera la réussite des examens de janvier. Il est donc vivement conseillé d'étudier le plus tôt possible le parcours (plan) de chaque matière: vous pourrez ensuite assimiler progressivement les détails en vous aidant de la logique du cours et en vous posant les bonnes questions. 
Nathanaël LAURENT
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Tip : Des formations en méthode de travail sont organisées en septembre et octobre chez Cogito pour les étudiants du supérieur. Inscrivez-vous auprès de Mr Nathanaël LAURENT

vendredi 12 juillet 2013

Apprendre à étudier : maintenant ou jamais!

"Une semaine de Blocus assisté = 3 semaines de blocus normal!" 
Maxime, étudiant Cogito

"Quelqu'un connait ou est déjà allé dans un programme blocus assisté de cogito?"  
"bonjour,je viens de voir sur le net qu'une semaine de blocus assisté est proposée( pour un prix tres honereux: meme si ca veut dire travailler trois mois pour rembourser mais bon la reussite n'a pa de prix) .c'est a dire 9h de boss par jour avec 2h d'interogation poru verifer si on a bien retenu ce qu'on a vu la journée par des formateurs qualifiés qui peuvent repondre a toute nos question. J'aimerais savoir si quelquun connais, si c efficace..." Jenny
"Personnellement, 9h de bosse par jour, je ne pourrais pas... Donc ça règle le problème." krOnik
"Moi je connais, j'ai déjà participé à ce blocus assisté, c'est très bien, ca te permet de comprendre ta matière si tu ne la comprends pas.
Tu choisis au début la matière que tu vx étudier et t'as un prof qui est là pour t'expliquer, faire des exercices avec toi, etc.,
voilà voilà Smile" Réré 
http://premier-bac-vt-ulg.forumsactifs.net/t176-quelqu-un-connait-ou-est-deja-aller-dans-un-programme-blocus-assiste-de-cogito

Faites comme Réré, qui fait des études de vété, et venez découvrir avec des dizaines d'autres étudiants comment réussir vos examens de seconde session!

Toutes les infos: visiter le site de COGITO.

Bon travail et à bientôt!

Nathanaël LAURENT

mercredi 19 juin 2013

Le CEB en point de mire

"JE PASSE AUSSI LE CEB ET IL Y A DES EPREUVES UN PEU PLUS DIFICILES QUE LES AUTRES MAIS SINON SAVA." (élève de 6ème primaire qui témoigne)

Le CEB: s'y préparer et s'en méfier?  

Le CEB, c'est cette semaine!
COGITO a cette année contribué à la préparation d'élèves de 6ème primaire, afin qu'ils puissent sereinement passer cette épreuve: avec méthode, en acquérant l'indispensable confiance en eux, et sous la supervision de répétiteurs compétents.

Le taux de réussite du CEB est généralement assez élevé (plus de 90%), est-ce pour autant un examen "facile"? Le mieux est d'en juger par soi-même. Toutes les questions des années précédentes et de cette année (avec un délai de 24 heures bien entendu) sont accessibles sur le site de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Prenons deux exemples. Voici une question de l'examen de math de ce mardi (partie calculs):

Passons à une question de français (les élèves ont lu un portfolio thématique avant de répondre à une telle question):


Alors, facile? 
Le PEB fait en tout cas couler beaucoup d'encre. Il y a d'un côté les conseils:

"La réussite du CEB passe par le coaching des parents", peut-on lire sur le site du Ligueur. On y découvre un intéressant témoignage d'un instituteur de 6ème: "Certains sont complètement découragés après la 1ère journée, ils croient que tout est foutu. Les parents peuvent alors les re-motiver, leur dire que ce n’est qu’une étape. Un peu comme en sport, il faut se reconcentrer à chaque remise en jeu. Affronter chaque 'set' comme si c’était le premier".

Surgissent d'un autre côté les critiques, auxquelles la RTBF s'est par exemple intéressée :
"Dans certaines écoles on estiment aussi que ces épreuves sont trop faciles. Ou qu’elles ne reflètent pas le travail d’une année d’étudePour la fédération Wallonie Bruxelles, le niveau des tests est suffisant. Les résultats de ces évaluations permettent également de corriger le tir dans les programmes mal adaptés."
Toujours à la RTBF, on relève encore que "la qualité de l’enseignement baisserait. Le niveau des élèves ne serait plus le même qu’avant. Vraie ou fausse impression ? Les méthodes d’enseignement et les matières ont en tout cas évolué. Certains experts disent que les domaines de connaissances explorés par les enfants sont aussi plus larges qu’avant."

Ces critiques sont essentiellement alimentées par le fait suivant: le taux d'échec anormalement élevé (surtout en math) en fin de premier cycle (2ème année) du secondaire (mesuré grâce au test CE1D), soit 2 ans après avoir passé le CEB!
En 2011, la presse faisait déjà ce constat. Sur le site "enseignons.be", on analyse également le phénomène: "si le test CE1D n’est pas en cause (faisons confiance à leurs auteurs, qui se sont basés sur les référentiels et programmes en vigueur dans nos écoles), peut-être y a-t-il un problème du côté du CEB. (...) CEB trop facile? CE1D trop difficile? Premier degré mal adapté et/ou rupture mal négociée entre le fondamental et le secondaire? Il faudra vraiment y réfléchir…"

Ajoutons notre pierre à cet édifice critique et à la saine réflexion qu'il doit susciter: le décalage entre le niveau de fin de primaire et celui de début de secondaire (défavorable à ce dernier) se reproduit presque à l'identique (sauf qu'il ne concerne plus seulement que les maths... le français devient lui aussi très problématique) 6 ans plus tard!

De fait, le passage difficile entre la 6ème secondaire et le premier baccalauréat révèle lui aussi un triste problème d'inadéquation entre la préparation des élèves rhétoriciens et les exigences des études supérieures. L'article suivant paru l'an dernier dans le journal Le Soir permettra de s'en faire une idée.

On peut par ailleurs lire dans la presse cette semaine que le ministre de l'Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, est en train de mettre en place des moyens considérables afin que les universités, hautes-écoles et écoles supérieures des arts puissent mieux encadrer les étudiants "à caractéristiques plus faibles" (La Libre Belgique du 18 juin)... moyens financiers, essentiellement. Mais n'est-ce pas là s'attaquer aux effets et non aux causes? Peut-on reporter sur les étudiants - en les qualifiant de "faibles" - un problème dû peut être à la qualité de l'enseignement qu'on leur a prodigué depuis qu'ils ont 6 ans? Espérons que ces questions sont évoquées au sein du cabinet du ministre!

Pour terminer, souhaitons bon courage à tous les élèves qui passent cette semaine les tests du CEB et qui apprennent ainsi à développer des qualités primordiales comme la persévérance et la concentration.

jeudi 30 mai 2013

Les examens: un championnat de la mémoire!

"La mémoire est l'art magique de la composition." (Hélène Grimaud, pianiste et écrivaine française)

Inspirez-vous des champions de la mémoire!  

Les examens, ce n'est évidemment pas une partie de plaisir. Essayons tout de même de détendre l'atmosphère en nous intéressant à quelques champions de la mémoire.

Ce n'est bien sûr pas par hasard que le thème de la mémoire apparaît. Un blocus, une session d'examen, c'est en quelque sorte un championnat de la mémoire pour les étudiants qui emmagasinent des centaines de pages d'informations!

Or la mémoire est pour certains un sport, une passion. Prenez par exemple Ben Pridmoreun anglais de 37 ans qui est quadruple champion du monde de mémoire! 

Ce "geek" est notamment capable de mémoriser l’ordre d’un jeu de 52 cartes en 24,68 secondes, ou encore de mémoriser 819 chiffres en 15 minutes! Pour y arriver, Pridmore utilise une technique de mémorisation bien particulière : Il invente des histoires qui associent des informations chiffrées avec d'autres éléments.

Cette technique, qu'il a bien sûr personnalisée, est bien connue des experts de la mémoire qui développent leur capacité mnémonique en créant des récits mentaux. Il s'agit par exemple d'une séquence d'images qui sont mémorisées de façon permanente et qui seront reliées à des nombres, des cartes, etc. Pridmore a expliqué dans une interview qu'il prévoyait souvent une histoire à propos de son ancienne école - le Lycée de la reine Elizabeth à Horncastle - servant de cadre pour ces séquences de mémoire.

Ben Pridmore en action ...

Aussi incroyable que cela puisse paraître, notre champion du monde de la mémoire fut pourtant battu par.... un singe!

Répondant au doux nom de Ayumu, ce jeune chimpanzé mâle lance un défi de taille aux capacités humaines de mémorisation. Lors d'une étude menée à l'Université de Kyoto en 2007, le chimpanzé apprit à retenir des séries aléatoires de 9 chiffres, compris entre 1 et 9, qui apparaissent une fraction de seconde sur un écran tactile, masqués ensuite sous de petits carrés blancs. Ayumu touche alors tour à tour, dans l'ordre croissant, les numéros qui figuraient à leur place. Dans cette étude, Ayumu a pu distancer – et de loin – tout un groupe d'étudiants. L'année suivante, il battait le champion britannique des concours de mémoire dont nous avons vanté les mérites précédemment: Ben Pridmore. 

... et à présent son plus grand rival !

Il semble que Ayumu dispose d’une mémoire à court terme hors du commun : sa mémoire photographique lui permet de retenir la position des nombres alors qu’il les observe durant moins d’une seconde!

Imaginez donc que vous puissiez réaliser de telles prouesses avec vos syllabi! Je ne songe même pas aux performances du chimpanzé... Si au moins nous pouvions développer celles d'un simple humain comme Pridmore. Son secret ne renvoie en effet à rien de magique ou de surnaturel. Pridmore raconte lui-même à quel point il est tout à fait normal.

Son seul truc c'est l'association, la combinaison: faire des liens. A quoi il faut évidemment ajouter l'entraînement: répéter. C'est une stratégie dont nous avons déjà beaucoup parlé sur ce blog et je vous renvoie donc à quelques articles qui s'y trouve et dans lesquels vous trouverez de quoi améliorer votre mémoire:
Amis champions de la mémoire, je vous salue.
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Vous pouvez également apprendre les ficelles de la mémorisation grâce à au facilitateur d'étude "J'assure la mémorisation" que COGITO vous propose (également disponible sur Amazon).

mardi 21 mai 2013

Conseil méthodo n°7: Apprendre à planifier sa réussite.

"Votre efficacité est directement proportionnelle à votre capacité de vous détendre." (David Allen, inventeur de la méthode de gestion des priorités quotidiennes "Getting things done")

Le blocus ou l'art d'organiser sa réussite!  

Tous les étudiants du supérieur sont à présent en période de blocus, et pour certains les examens ont même déjà commencé!
A moins d'avoir plusieurs années d'expérience (et de réussite!) derrière soi, ou d'avoir une chance folle, la réussite des examens n'est pas réalisable sans une gestion drastique du temps consacré à leur préparation.

Nous voulons parler du fameux planning : tous le connaissent, très peu d'étudiants l'emploient réellement (ils utilisent en fait des pseudo-plannings!), beaucoup l'ont un jour essayé mais sans succès (à nouveau ils n'ont utilisé qu'un pseudo-planning...).

Allons droit au but et précisons donc tout ce qu'il faut savoir sur le bon planning:
Pourquoi un planning ?
  • Pour gérer son temps pardi! Autrement dit: ne pas être pris de court, avoir le temps de vérifier/valider ses connaissances, éviter la procrastination !
  • Pour se mettre la pression, doser correctement le stress, favoriser la concentration: le planning est un véritable baromètre.
  • Pour pouvoir évaluer en temps réel ses progrès, s’encourager, tenir ses engagements, se donner une discipline.
Comment s’y prendre ? En 3 étapes…
1. Décider du nombre d'heures d'étude par jour et du rythme de travail.
Par exemple: 
  • 9 heures d’étude, 8 heures de sommeil, 7 heures de pause
  • 9 heures de travail = 6 X 1h30' d'étude intensive
  • 7 heures de pause = pour se récompenser, se détendre pleinement, changer d'air et d'activité (bouger, respirer, ne plus réfléchir!)
- Veillez à tenir compte des moments de la journée où vous êtes le plus rentable.
- La dernière période d'1h30' doit toujours être consacrée à une auto-évaluation: s'interroger (en parlant et/ou en écrivant) pour contrôler ce qui est acquis ; corriger ce qui est insatisfaisant ; chercher des trucs pour ne plus oublier.
- Lors de l'auto-évaluation, il est important de commencer par restituer le fil conducteur de la matière étudiée et de préciser ensuite point par point.

2. Pour chaque cours, faire un état des lieux complet (check list):
  • Quantité de matière
  • Difficulté: liée au type de contenu (explicatif, descriptif, démonstratif, appliqué, etc.)
  • État d’avancement de l’étude: normalement un résumé et/ou des synthèses ont déjà été réalisés
  • Affinité pour la matière: moins j'aime, plus j'ai tendance à moins et mal étudier!
  • Type d'examen et de questions: déterminez quelles sont les exigences et préférences de chaque professeur
3. Déterminer le nombre d'heures nécessaire pour l'étude de chaque matière.
Le planning couvre 3 périodes successives :
A. Etude de chaque matière
B. Zone tampon de 24-48h (combler un retard, souffler)
C. Examens précédés d’une période de révision finale

  • Les matières peuvent être étudiées en suivant l'ordre inverse des examens: c'est le cas lorsqu'un temps de révision suffisant précède chaque examen. Mais il arrive que l'on doive étudier en priorité des matières qui n'ont pas été suffisamment travaillées durant le quadrimestre !
    Pour les matières théoriques: ne pas mémoriser page après page (étude linéaire), mais toujours de manière hiérarchique (couche par couche, du plus général au plus détaillé!) 
  • Décidez à l’avance si vous étudiez 1 ou 2 matières différentes par jour 
  • Si 2 examens se suivent de très près, la révision finale doit être incluse en fin de période A (où bien entre deux autres examens qui seraient par contre bien espacés).
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Plus de conseils à ce sujet: voyez notre collection de facilitateurs d'étude, et tout spécialement "j'assure le blocus" et "j'assure les examens".