mercredi 31 décembre 2014

Le temps c'est des points!

Apprenez à bien gérer votre temps durant l'examen.

Après une période de préparation intense (le blocus!), il faut affronter la session d'examens et pas de n'importe quelle manière. Prendre quelques minutes pour anticiper son comportement durant ces épreuves n'est certainement pas inutile. Ce qui importe à l'étudiant c'est de mettre au maximum en valeur ses acquis: qu'il soit totalement prêt ou presque prêt, ou encore en retard sur telle ou telle partie de la matière, il faut qu'il utilise à 100% les ressources qu'il a emmagasinées. A nouveau il sera question de gestion du temps... et oui, c'est bel et bien la qualité principale de celui qui vise la réussite dans ses études.

Rappelons pour commencer comment se présentent les examens:
  • 2 manières d'être évalué: par écrit ou oralement
  • 2 catégories de questionnaires écrits: avec questions ouvertes et/ou questions à choix multiples (QCM)
  • 3 types de questions écrites: ciblées (réponses très courtes), générales (élaborer un texte avec ou sans schémas au sujet d'un élément du cours) ou transversales (faire des liens entre les infos vues dans toute la matière)
  • 2 phases de concentration à bien distinguer: la 1ère concerne le fond (tout ce dont l'étudiant se rappelle et qui pourrait servir à élaborer une réponse) et la 2de concerne la forme (la manière dont il convient d'organiser et de présenter la réponse pour répondre aux attentes du professeur)
Ceci étant établi, reprenons une à une les 3 grandes catégories d'examens et réfléchissons à la meilleure manière de gérer son temps pour chacune d'elles:

1. L'examen écrit, questions ouvertes:
- Premièrement, il convient de mettre en garde les étudiants: à leur insu ou non le professeur peut utiliser la durée de l'examen comme moyen d'évaluation! En effet, s'il prévoit un temps de réponse court pour chaque question il favorise de la sorte les étudiants qui maîtrisent le mieux la matière.
- Deuxièmement, avant de rentrer dans la 1ère phase de concentration (voir ci-dessus), il importe de faire un rapide état des lieux du questionnaire:
  • Repérer les questions ciblées, qui appellent des réponses courtes et rapportent souvent peu de points, et les questions générales/transversales qui exigent une réponse plus élaborée et rapportent normalement beaucoup de points.
  • Repérer parmi les questions générales/transversales, celles qui semblent plus compliquées, surprenantes, voire hors du champ de la connaissance acquise. Cette étape permet de déjà lire une première fois certains énoncés.
- Enfin, une bonne gestion du temps respectera les consignes suivantes:
Commencer par répondre aux questions générales/transversales qui rapportent beaucoup de points et auxquelles on peut répondre. Il faudra veiller à faire un plan de réponse au brouillon afin de ne pas négliger la 2de phase de concentration (voir ci-dessus).
2° Ensuite répondre aux questions ciblées qui prennent moins de temps et que l'on peut encore traiter même en dernière minute.
Enfin, occuper le temps restant soit à traiter les questions générales/transversales auxquelles il paraissait à 1ère vue difficile de répondre (ce cas de figure doit évidemment rester le plus exceptionnel possible), soit à relire les réponses déjà rédigées en cherchant les erreurs et en se focalisant au maximum sur la présentation (orthographe, syntaxe, ponctuation, éléments importants soulignés, etc.)... il ne sert effectivement à rien de relire sans se mettre à la place de celui qui corrige!

2. L'examen écrit, QCM:
- La première remarque faite au sujet de l'examen écrit avec questions ouvertes est toujours valable: il peut arriver qu'un examen dure 60 minutes et comprennent au moins 60 questions avec pour chacune 5 propositions!
- Ensuite, la règle d'or du QCM à points négatifs est de répondre à un minimum de question (lire notre article à ce sujet). Pour ce faire, l'étudiant pourra s'aider d'un code à 3 sigles permettant de traiter rapidement les questions qu'il parcourt linéairement, et de revenir éventuellement sur celles qui suscitaient une hésitation: Le "V" indiquera qu'une réponse a été trouvée avec un haut degré de certitude; le "?" indiquera que la question suscite une hésitation entre 2 propositions ou plus; enfin une "X" signifiera que la question est trop difficile et qu'elle ne pourra entraîner qu'une perte de temps. Si l'étudiant a encore le temps, il pourra rapidement comptabiliser le nombre de points positifs acquis (le nombre de "V") et mesurer ainsi le risque qu'il doit ou non prendre par la suite.
- Enfin, quelques petit conseils supplémentaires peuvent être proposés:
  • Quand c'est possible, répondre à la question (au brouillon) avant de lire les propositions.
  • Souligner dans chaque proposition des mots-clés tels que ceux qui marquent une extension: "parfois", "souvent", "toujours", "jamais", "partout", "certains", "tous", etc.
  • Repérer les marques de négation (simple ou double) et comparer les propositions négatives et/ou affirmatives.
3. L'examen oral:
- Il est souvent possible de préparer certaines questions et il faut toujours essayer de savoir ce que va faire le professeur avec la préparation: soit il la lit et il faut dès lors qu'elle soit soignée (en fait il s'agit ici d'une sorte d'examen écrit avec questions générales/transversales), soit il demande tout simplement à l'étudiant d'exposer oralement sa/ses réponses et la préparation est alors considérée comme une sorte de brouillon. Le professeur donnera toujours une indication sur le temps de préparation minimal.
- La gestion du temps est beaucoup plus délicate lorsque le professeur pose à l'improviste une ou plusieurs questions supplémentaires à l'étudiant, le baladant dans la matière et évaluant ainsi jusqu'à quel degré de précision il maîtrise cette dernière. Le mot d'ordre est ici: rassurer (lire notre article à ce sujet)!
L'étudiant doit prendre le temps de rassembler les informations utiles pour répondre, mais il ne peut pas prendre non plus trop de temps, car alors l'interrogateur s'impatienterait et pourrait donner lui-même des éléments de réponse. Le truc consiste donc à rapidement donner un indice indiquant au professeur que l'on a compris l'enjeu de la question et que l'on chercher réellement à élaborer une réponse. Il ne pourra dès lors pas interpréter le silence comme un signe d'ignorance et l'étudiant aura le temps de compléter progressivement sa réponse.

Nathanaël LAURENT
__________________________________________
Pour découvrir comment gérer de manière optimale les examens, lisez notre facilitateur d'étude "J'assure les examens".

vendredi 19 décembre 2014

Réussir son blocus nécessite de faire les bons choix

"Tu peux être invincible, si tu n'engages jamais aucun combat où il ne dépende pas absolument de toi de vaincre." (Epictète)

A chaque matière sa méthode!

L'objectif de cet article est de montrer aux étudiants l'importance d'adapter leur méthode de travail à chaque type de matière qu'ils devront apprendre durant le blocus. Il s'agit donc pour chaque cours d'opérer un choix (comment vais-je étudier cela?), et plus fondamentalement il s'agit donc d'apprendre à discerner ce sur quoi nous pouvons agir. Dans un premier temps nous allons analyser un tel fondement. Ensuite nous aborderons l'action de choisir pour chaque type de matière une méthode appropriée.

Epictète, philosophe de l'école stoïcienne (1er et 2è siècles ap. J-C.), nous livre des pensées dignes d'inspirer encore de nos jours les étudiants les plus motivés à l'approche du blocus d'hiver. Sa pensée la plus célèbre, et celle qui nous servira ici de point de départ, est la suivante: "De toutes les choses du monde, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui en dépendent sont nos opinions, nos mouvements, nos désirs, nos inclinations, nos aversions; en un mot, toutes nos actions."


Toutes sortes de choses échappent ainsi à la volonté des étudiants: le fait de devoir présenter et réussir des examens, les modalités pratiques de ces derniers (durée, nombre de questions et degré de difficulté, avec ou sans questionnaires à choix multiples, etc.), la durée du blocus, le fait qu'une journée comprenne 24h, etc. On pourrait encore ajouter le fait que ce blocus d'hiver est traditionnellement jalonné de festivités dont profiteront certainement toutes les personnes n'appartenant pas à la catégorie "étudiant".

Mais ce qui importe c'est de discerner, comme Epictète nous enjoint à le faire, "toutes nos actions", à savoir toutes ces choses qui dépendent de notre volonté et qui exigent donc de notre part un véritable choix. Concrètement, voici les 5 choix que doit poser l'étudiant afin de mener efficacement son blocus:
  • Sur les 16 heures disponibles chaque jour du blocus (envisageons que 8h soient réservées au sommeil), combien de temps il consacrera à l'étude et combien à la détente;
  • Durant quelle période de la journée (matin? après-midi? soir? nuit?) il va surtout concentrer son travail d'étude;
  • Dans quel environnement il va travailler pour être le plus rentable possible: dans sa chambre, dans une salle de bibliothèque, avec l'aide d'un répétiteur, loin du gsm, des séries télé et autres distractions, etc.
  • Dans quel ordre il va étudier ses cours (par quoi commencer?);
  • Pour chaque matière, comment il va s'y prendre pour rencontrer les exigences du prof;
Nous y voilà! C'est à ce dernier point que nous voudrions à présent porter attention. C'est qu'il s'agit d'un facteur clé susceptible de passer inaperçu aux yeux de certains étudiants... Trouver la méthode de travail qui convient à chaque matière requiert de se poser 2 questions essentielles:

1. Avec quel(s) support(s) vais-je étudier?
Distinguons plusieurs cas de figure:
- Les notes de cours sont le support principal: il faut que vos notes soient les plus complètes possible (aidez-vous éventuellement de résumés ou de notes partagées sur des réseaux sociaux)
- Le syllabus qui accompagne le cours est complet et en format "texte"
- Le syllabus est complet et en format "diapositives" (lire notre article à ce sujet)
- Le professeur se sert d'un ou plusieurs livre(s) de référence

Dans tous les cas il faudra éviter de perdre son temps à lire (relire, re-relire) ou à faire des résumés. Le travail d'étude efficace consiste bien plutôt à s'interroger sur les objectifs du cours, sur sa structure (plan, fil conducteur), et à faire des synthèses (voire notre article qui explique pourquoi des synthèses valent mieux qu'un résumé)

2. Comment le prof va-t-il m'évaluer lors de l'examen?
Pour ce qui est de l'évaluation, il importe de chercher au plus vite des informations relatives à l'examen:
-  Il ne pourra se présenter que sous 3 formes: oral, écrit avec questions ouvertes, écrit avec questionnaire à choix multiples (les 2 dernières formes peuvent être combinées)
- Il comprend: pas, peu, beaucoup ou exclusivement des exercices.

Deux remarques très importantes doivent ici être introduites:
- Premièrement, il ne s'agit pas de simplement refaire les examens d'années antérieures (si vous en possédez), de juste vérifier que vous savez répondre à quelques exemples de questions données par le prof, ou encore à des questions "tuyaux" partagées par d'autres étudiants. Ce qui compte c'est de se familiariser avec les TYPES de questions dont le prof se sert pour évaluer ses étudiants: questions ciblées, mises en situation, questions transversales, etc. 
Voici un réflexe que tout étudiant devrait acquérir: à partir d'un exemple de question d'examen donné, commencer à imaginer toutes ses variantes possibles!

- Deuxièmement, en lisant "exercice" vous songez sans doute à tout ce qui ne rentre pas dans la catégorie "théorie". Or il importe de bien réaliser que mémoriser la théorie consiste également en un exercice! 

Ainsi, pour les cours de mathématique, physique, chimie, statistique, et autres matières appliquées, étudier signifie 1° comprendre la théorie, 2° refaire soi-même les raisonnements qui conduisent aux principes, lois et autres explications/démonstrations, et 3° faire des exercices d'application (nouveaux, de plus en plus difficiles, et toujours en évitant de s'aider de la réponse). Idem pour les matières appliquées des sciences humaines (versions latines, casus de droit appliqué, etc.).

Mais pour les cours dits "théoriques" (sciences du vivant, histoire, certains cours de droit et de sciences économiques, etc.), l'exercice consistera à faire des synthèses (voir plus haut) et à s'en servir pour apprendre à expliquer soi-même la matière: l'étudiant doit alors jouer le rôle du prof! La mémorisation à long terme repose en fait sur 3 piliers: l'intérêt pour la matière, la capacité à faire des synthèses, la répétition du jeu de rôle consistant à se mettre à la place du prof.

Reste encore les cours de langue qui allient connaissances théoriques (grammaire) et pratique: n'apprenez pas "par coeur" des listes de règles de grammaire ou de mots de vocabulaire, mais inventez plutôt des situations qui vous permettent de converser. Autrement dit, créer vous-même des phrases et arrêtez-vous de temps en temps pour justifiez chaque forme grammaticale employée.

Nathanaël LAURENT

_______________________________
Tip of the week! Avez-vous songé à l'étude en groupe? Travailler ensemble peut favoriser la compréhension et stimuler l'intérêt pour l'étude.
Expliquer aux autres améliore notre propre compréhension de la matière et nous fait gagner de l'assurance... Découvrez notre formule de blocus qui permet tout cela!