lundi 17 novembre 2014

Après les bonnes résolutions, il est temps de revenir à la raison!

Les 10 commandements pour réussir les examens de janvier!

Les médias rappellent chaque année de bons conseils adressés aux jeunes qui entament des études supérieures dans nos Hautes Ecoles et Universités. Si l’intention est louable, le moment choisi pour diffuser ces informations est quant à lui inapproprié.
L’habitude des bonnes résolutions dispensées en début d’année est tenace, bien qu’inefficace. Leur effet est éphémère, mais c’est la bonne conscience qui l’emporte dans ce cas sur la raison. En début d’année académique les étudiants qui débarquent en baccalauréat reçoivent ainsi leur pack de bonnes résolutions qu’ils rangeront bien sagement dans un coin de leur chambre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’une sorte de charte morale imposée, leur parvenant au moment précis où ils découvrent la liberté! Cette liberté (plus de devoirs ni de leçons, la vie en kot pour certains, la présence non obligatoire aux cours pour les universitaires, etc.) balaiera aisément le kit d’étudiant modèle proposé.
Ensuite viennent les conseils qui surgissent durant le blocus ou carrément pendant la période d’examens. Si les premiers débarquaient trop tôt, ces conseils-ci arrivent trop tard. C’est un travail régulier durant tout le quadrimestre qui peut assurer à l’étudiant de réussir ses examens, pas juste un « blocus parfait »!
On peut enfin repérer une troisième période de l’année au cours de laquelle les étudiants reçoivent un peu d’attention : après les examens, lorsque le constat d’échec est posé. Le couperet est alors inlassablement le suivant: "60% d’ajournés"! Les tentatives pour tirer des leçons de ce piètre résultat ne manquent pas, mais le fait est qu’aucun changement perceptible n’est observé.
Envisageons dès lors les choses autrement. Cela fait 2 mois que les étudiants fréquentent les auditoires et c’est précisément maintenant que se décide en grande partie la réussite de leur année. Les rites d’introduction (baptême, bizutage, peu importe leur appellation) s’achèvent et le nombre de chapitres enseignés commence à croître sérieusement. Les introductions et autres rappels sont bel et bien terminés et le rythme s’accélère.
Plutôt que des bonnes résolutions ou des conseils tombant au mauvais moment, nous proposons aux étudiant(e)s en cette période cruciale de l’année 10 commandements. Bien que « libres » de gérer leur vie comme bon leur semble, les bacheliers doivent découvrir ce qu’est l’autonomie, à savoir la capacité de se fixer soi-même des limites. Nos commandements ont donc pour but d’indiquer à l’étudiant(e) là où il doit se fixer des limites s’il veut mettre toutes les chances de réussite de son côté.
1° Adapte-toi à ton nouvel environnement.
Plus rien à voir avec les études secondaires! Ce n’est pas que la quantité de matière qui augmente, mais c’est surtout la manière d’apprendre qui est carrément nouvelle. Chaque étudiant doit prendre conscience que c’est à présent à lui d’aller chercher le savoir, que c’est à lui de dénicher des informations et d’en dégager une structure, un fil conducteur.
2° Anticipe!
Les examens clôturent une phase d’apprentissage, mais cela ne veut pas dire qu’il faut attendre la fin des cours pour s’y intéresser. La manière dont se déroulera l’examen (oralement, par écrit, avec des questions ouvertes et/ou à choix multiples) détermine la méthode de travail qui convient pour s’y préparer.
Par ailleurs l’anticipation détermine également en grande partie la qualité de la prise de notes. Lire le cours (syllabus) à l’avance est une perte de temps, mais étudier le plan du cours à l’avance fera gagner en efficacité tout le processus d’apprentissage. Il faut se préparer à assister à un cours comme on prépare un citytrip: en connaissant la "carte" de la matière.
3° Fais le lien entre tes multiples activités et le temps dont tu disposes.
Pour apprendre à se mettre des limites et à trouver un équilibre intéressant entre travail et loisirs, rien de tel que répertorier dans un agenda toutes les activités qui s’imposent (cours, séminaire, travaux pratiques, trajets, activités sportives régulières, mouvements de jeunesse, sorties entre amis, etc.). Il est alors possible de cerner précisément le temps libre restant et de décider par soi-même (autonomie!) de le consacrer à l’étude.
4° Adopte un rythme, vise la régularité.
Ce n’est pas la quantité mais la qualité qui compte en matière de travail d’étude. Croire que l’on peut tout étudier (mémoriser) durant le blocus est une erreur gave. D’une part c’est la régularité du travail personnel qui rend l’effort gagnant (quel sportif s’entraîne uniquement la veille d’un compétition?); d’autre part ce travail régulier doit être un véritable travail d’étude : non pas simplement lire pour comprendre, mais décortiquer la matière pour mémoriser.
5° Comme si tu étais un acteur : répète!
La répétition est indispensable pour la mémorisation, mais beaucoup trop d’étudiants confondent deux manière de répéter: il y a la pure répétition par cœur, intensive et limitée dans le temps (le plus souvent quelques jours, voire quelques heures avant l’examen) et il y a la répétition cumulative et étendue au maximum dans le temps. Seule cette dernière rend efficace l’étude. Le principe est simple: à chaque fois que je travaille un nouveau chapitre, je raconte (je répète) ce que contiennent les précédents… et je veille à espacer l’étude des différents chapitres.
6° Révise, entraîne-toi, simule.
Apprendre à s’autoévaluer est une étape indispensable pour qui vise la réussite de ses études supérieures. "Bloquer" n’est pas synonyme, comme on le croit trop souvent, de "mémoriser", mais signifie bien plutôt "réviser". Il faut pendant le blocus s’interroger en prenant pour modèle des exemples de questions d’examen. Pour ce faire il faut donc avoir déjà étudié avant le blocus!
7° Connais-toi toi-même et récompense-toi !
Apprendre à se connaître est une autre étape cruciale sur le chemin de la réussite. Quand et où vai-je étudier? Seul ou avec d’autres? En parlant, en écrivant, en marchant, en chantant? Combien temps puis-je rester concentré? Comment vais-je présenter la synthèse de mon cours (tableaux, arbres, etc.)? Que vais-je faire pour me détendre après l’effort? Répondre à ces questions permet de se motiver avant le travail, et donc permet de rendre ce dernier efficace.
8° Profite de tes réseaux sociaux.
L’union fait la force, c’est notre devise, alors pourquoi travailler seul? A plusieurs les étudiants peuvent certainement se mettre au travail, s’interroger les uns les autres, échanger des infos utiles, s’imposer une discipline. Pourquoi l’évènementiel, pour les bacheliers, se situerait-il pas là également, dans l’organisation de réunions de travail, de rencontres studieuses, de séances de révision?
9° Sois curieux !
"La curiosité augmente la capacité des gens à apprendre et à retenir de nouvelles informations, grâce à des centres de récompense et de mémorisation dans le cerveau." Voilà ce que rapportait la prestigieuse revue scientifique Nature dans son numéro du 9 octobre dernier (volume 514, p. 143) en faisant référence à une étude récente apportant la preuve scientifique que la curiosité augmente la mémoire. Etre curieux consiste à se poser des questions et à aller chercher des réponses (dans les notes, le syllabus, auprès du professeur, etc.). Trouver une information qui répond à une question que l’on s’est posée revient à la mémoriser durablement. Il n’y a rien de magique à cela, mais nous sous-exploitons généralement nos capacités mnémoniques… par manque de curiosité. 
10° Fais-toi aider avant qu’il soit trop tard.
Savoir chercher de l’aide quand ça ne va pas est également fait également partie de l’autonomie. Reconnaître ses propres limites c’est également une manière de se mettre des limites! L’étudiant qui n’a pas compris une partie de matière, qui ne sait pas faire certains exercices, ou bien qui ne parvient pas à lutter contre la procrastination, doit demander de l’aide.
Tout comme un sportif professionnel est coaché pour lui permettre d’exploiter au maximum son plein potentiel, les qualités de l’étudiant ont parfois besoin d’un accompagnement pour s'exprimer.

Nathanaël LAURENT

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