jeudi 24 septembre 2015

Notre société a besoin de créateurs!

"Si quelqu'un répète deux jours de suite la même tâche, il ferait mieux de réfléchir plutôt au logiciel qui le fera à sa place le troisième jour." (Un étudiant en informatique; source)

Etudier pour se préparer à vivre dans la société de demain.

La société de demain est celle qu'auront à bâtir les étudiants d'aujourd'hui. Le même défi est relevé par chaque génération: essayer de répondre aux besoins de tous les individus dans un environnement en continuel changement.

Or qui dit "changement", dit innovation! Ce que vous apprenez aujourd'hui en étudiant pourra servir à reproduire certains modèles du passé, mais cela devra surtout servir à créer du neuf pour faire face aux conditions de vie nouvelles de demain.

Prenons un exemple, celui de la numérisation massive de notre environnement. Le contexte économique actuel est extrêmement mouvant et novateur: économie collaborative, Ubérisation, freelancisation, etc. Nous voulions de la nouveauté, nous voilà servis! Le digital est en passe de révolutionner le monde, et pas seulement celui des hôpitaux (lien vers ce sujet) et des écoles (lire à ce sujet): c'est toute notre société qui se numérise, comme le reconnaît par exemple la psychosociologue française Isabelle Compiègne!

Pour cet autre spécialiste français qu'est Bruno Teboul, notre société s'apprête à connaître une mutation de son économie au fur et à mesure qu'elle se numérise. Ce phénomène entraînera même d'après lui la suppression de millions d'emplois (voyez par exemple ce reportage). Paradoxalement, la croissance que nous connaissons est faible alors même que nous vivons une période d'innovations intenses. Bruno Teboul précise:

"Aujourd’hui de nombreuses études sérieuses, qui viennent notamment du département du travail américain, expliquent qu’à l’horizon 2025, il y aura entre 42% et 47% des jobs qui seront détruits par cette automatisation ou «computerisation» de l’économie. Il y a néanmoins création de valeurs car s’il y a destruction d’emplois salariés, on assiste à la création de microentreprises, de boulots ou petits boulots tenus par des freelance."
(lire l'article en entier)

Les plus optimistes se rappelleront que l'économiste autrichien Joseph Schumpeter parlait de "destruction créatrice" pour décrire l’innovation. Quoi qu'il en soit, le défi est bien réel et l'innovation - quelle que soit la forme qu'elle prendra - sera nécessaire pour maintenir nos sociétés "en vie".


Les étudiants qui entament en ce mois de septembre des études supérieures, et qui se préparent donc à exercer un métier, une fonction, dans notre société, sont-ils conscients des enjeux de leur démarche? Pourquoi étudient-ils? Voici plusieurs réponses possibles parmi lesquelles vous pouvez cocher celle qui vous concerne:
  • Pour faire plaisir aux parents.
  • Parce que sans diplôme on ne peut pas trouver du travail.
  • Parce que c'est comme cela, "tout le monde" entreprend des études.
  • Parce que plus tard je veux être ..... (complétez) et faire ........ (complétez).
Pas si simple de vivre dans la peau d'un jeune qui termine sa rhéto en 2015! D'un côté il entend qu'il y a aura de moins en moins d'emplois salariés, et de l'autre on continue à lui dire que sans diplôme le marché de l'emploi lui fermera ses portes. Que faire? Comment agir?

Et si les études, outre la formation professionnelle qu'elles apportent, offraient également un autre type d'apprentissage? En apprenant aux jeunes adultes à devenir autonomes et à réfléchir par eux-mêmes, les études supérieures ne les préparent-elle pas (ou ne devraient-elles pas les préparer) à devenir créateurs de nouveautés: nouveaux jobs, nouvelles manières de gérer la vie active, nouveaux rapports à l'environnement, nouveaux modes d'échanges, etc.?

Daniel Cohen, directeur du département d'économie de l'Ecole normale supérieure et du Centre pour la recherche économique et ses applications, encourage cette perspective lorsqu'il affirme par exemple que l' "on voit des réflexes moins matérialistes apparaître dans la jeune génération: ils partagent leurs voitures, échangent leurs appartements... C'était inconcevable autrefois! Quelque chose de neuf émerge." (Lire l'article).

Et pour que quelque chose de neuf puisse émerger, à savoir pour que les jeunes d'aujourd'hui aient demain des chances d'avoir de nouvelles idées, nous pensons qu'il faut avant tout qu'ils investissent dans des études (de type long ou de type court). L'objectif premier serait donc le suivant: apprendre à apprendre, apprendre à être curieux, apprendre à se poser des questions et à aller chercher l'information pertinente.

Dans une société numérisée, ce sont les étudiants qui doivent devenir de véritables moteurs de recherche! Ce dont ils ont avant tout besoin pour devenir de tels "moteurs", c'est bien d'une méthode: ils doivent apprendre à organiser leur travail de telle sorte que les matières apprises nourrissent comme compétence la capacité d'innover plutôt que le réflexe de répéter et de restituer!

Il ne nous reste plus alors qu'à vous souhaiter une bonne nouvelle année académique: profitez-bien de vos études, véritable incubateur d'innovations!

Nathanaël LAURENT

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Tip: Vous pouvez également profiter de nos formations en méthode de travail pour acquérir l'autonomie indispensable à la réussite des études supérieures.

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